TRANSFUSION PREVENIR LE RISQUE D’ŒDEME AIGU PULMONAIRE (OAP) DE SURCHARGE POST-TRANSFUSIONNEL

Transfusion : Prévenir le Risque d'Oedème Aigu Pulmonaire (OAP) de surcharge Post-Transfusionnel 

Entre 2010 et 2015, l’œdème de surcharge post-transfusionnel, dit « TACO » (Transfusion Associated Circulatory Overload) a représenté la cause principale de décès suite à une transfusion de produit sanguin labile.

Bien que présente dans les unités de pédiatrie et de réanimation, cette complication de l’acte transfusionnel survient majoritairement dans les unités de médecine adulte, notamment dans les services de jour d’oncologie, de gériatrie et d’hématologie.

Il s’agit  dans la plupart des cas d’unités de concentré de globules rouges (CGR) et concerne fréquemment la transfusion d’une seule unité.

La  manifestation clinique de cet œdème de surcharge est un œdème pulmonaire avec  difficultés respiratoires pouvant aboutir à une détresse respiratoire aigüe si la transfusion n’est pas interrompue. Le mécanisme physiopathologique de cet œdème pulmonaire combine l’augmentation de la pré-charge (la transfusion augmente la volémie de façon importante) à l’élévation des pressions de remplissage des cavités cardiaques gauche (liée aux antécédents cardio-vasculaire du patient).

L’addition de ces deux éléments génère une élévation de la pression capillaire pulmonaire aboutissant à une extravasation de liquide plasmatique dans les alvéoles pulmonaires.

 Après avoir identifié les facteurs de risque de survenue d’un TACO, l’ANSM a publié un rapport (fruit d’un travail multidisciplinaire) permettant de conseiller les équipes soignantes. 

Il s’avère en effet, que la prévention de cet effet indésirable receveur repose majoritairement sur le personnel soignant,  à travers  3 grands points de prévention :

 

  1. Identifier les patients  (patient âgé et/ou antécédent cardio-vasculaire) ainsi que les circonstances à risque de TACO (transfusion massive par exemple).
  2. Adapter le nombre d’unités à transfuser et le choix du débit de la transfusion à ces facteurs.
  3. Assurer une surveillance assidue du patient et de ses constantes pour prévenir un  TACO qui peut apparaître  jusqu’à 6 heures après l’arrêt de la transfusion.

Pour accompagner la prévention de l’œdème de surcharge post-transfusionnel, et éviter les conséquences parfois gravissimes qui en découlent, les équipes ont  à leur disposition des solutions, comme par exemple, un matériel de perfusion automatisé permettant de sécuriser la transfusion de produits sanguins labiles en contrôlant la vitesse de celle-ci.

 

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